Santa Fe la renommée
Alors, je vous ai manqué ? Ne vous inquiétez plus, internet fonctionne enfin dans mon nouveau chez moi, je suis donc de retour. Et pour vous remercier de m’avoir attendue et de continuer à visiter mon blog, voici un article avec de nombreuses photos. Vous aimez-ça les photos, non ? Alors, c’est parti.
Avec mes anciens voisins, qui par l’occasion sont aussi des collègues, nous avons décidé de se faire une petite virée à l’américaine à la découverte du Nouveau Mexique. Laissez-moi vous conter ce joyeux périple de 48 heures.
Samedi 15 novembre, il est 5h du mat’ et …mais non Paris ne s’éveille pas, vous oubliez le décalage horaire. Oh ca faisait longtemps que je n’avais pas fait une petite blagounette comme ça. Mais croyez moi, j’ai mes fans qui m’en redemandent, alors je n’vais pas m’en priver.
5h du mat’, nous montons donc tous à bord du Petit Cruiser laqué noir. Décollage immédiat, six heures de routes nous attendent.
Nul besoin de demander son chemin. Quatre heures durant, il suffira d’aller tout droit ! Et quand je dis tout droit, c’est dans tous les sens du terme. Non seulement il n’y a pas d’autre route en vue, mais en plus il n’y a pas de virage. Facile, mais un brin ennuyeux pour le conducteur surtout dans une voiture automatique. En tout cas, ce ne sera pas un souci pour moi. J’ai déjà prévenu l’équipage, je ne prendrai pas les commandes du navire pour le bien de tous. Je suis donc à l’arrière et contemple paisiblement le paysage. Dès 6h du matin, il m’est possible d’admirer le lever du soleil et je vois se fondre dans le ciel toute une palette de couleurs. Le ciel se teinte d’une multitude de nuances. Pas une minute ne ressemble à une autre.
Au delà du bitume sur lequel nous progressons lentement, le désert : plat, ocre et ponctué de buttes rocheuses. Au loin, les montagnes encore endormies que le ciel enflammé commence à éclairer. Il ne manque plus que Luky Luke pour parfaire le décor. Le regard lointain, je suis perdue dans mes pensées. La traversée du Nouveau Mexique est silencieuse, désertique, sauvage. Mieux vaut ne pas tomber en panne ici ; nous sommes seuls. Nous sommes tels dans un décor de film américain.
A l’approche de Santa Fe, les panneaux publicitaires resurgissent et le trafic reprend. Nous atteignons les 2100 mètres d’altitude et dépassons la ville pour nous rendre dans un petit village d’indien. Ces vingt derniers miles parcourus nous emmènent dans un tout autre univers. Les routes se rétrécissent et deviennent légèrement plus sinueuses. Nous traversons plusieurs villages et apercevons de nombreux ranchs. Les arbres prennent de l’amplitude et de la hauteur quant aux sommets des montagnes, ils sont maintenant enneigés. Qui eu cru que moi, au Texas, en l’occurrence ici au Nouveau Mexique, je verrais de la neige ! Je sens que je vais faire des jaloux. Peut-être même que je vais susciter la curiosité de certain pour me rendre visite…
A l’entrée du village, une jolie pancarte nous accueille. C’est ici que nous établirons notre première étape. Picuris, nous voilà…Picuris nous deçoit.
Selon nos sources internet, le village devait nous emporter au cœur de la vie de la tribu Tiwa : pêche, anciennes ruines, repas traditionnels, troupeaux de bisons, artisanat, costumes et danses locales. Le village semble malheureusement aujourd’hui abandonné. Seules les ruines subsistent ainsi que la vieille église restaurée à la main, vieille de plus de deux cents ans.
Néanmoins, aucun regret. Personnellement, je trouve que ce village mérite tout de même un détour ne serait-ce que pour le cadre. Niché dans la vallée cachée de la chaine des Sangre Cristo, Picuris offre une échappatoire merveilleuse à mon quotidien. Au milieu des montagnes dont la crête se dessine sur le ciel bleu, entre les arbres qui filtrent les rayons du soleil, je marchais et profiter de l’air pur et glacé de la mi novembre. Je me suis senti respirer, j’étais enfin loin de la frontière, loin des longues heures d’attente entre les pots d’échappements des uns et des autres.
La faim se faisant ressentir, nous remontons à bord du petit cruiser. Au milieu de nulle part, juste sur le bord de la route, un « mange burger ». Pour les affamés que nous sommes, ce sera très bien. Au fond de la salle, un vieux jukebox qui là encore me fait penser aux films américains. Le ventre regonflé, la soif étanchée nous repartons en direction de notre deuxième étape : Santa Fe.
Ville de tourisme et d’art, Santa Fe est aussi la capitale du Nouveau Mexique. On ne peut dénier le charme de cette ville fondée entre 1607 et 1610. La curiosité de ses habitations fait partie de sa renommée. Dans le vieux quartier, toutes les maisons sont construites en adobe. Il s’agit d’une terre malléable souvent ajoutée à de la paille puis moulée et séchée au soleil.
Au détour d’une rue, nous apercevons ensuite ce panneau mythique.
La US Route
Les quelques heures de balades que nous nous accorderons seront amplement suffisantes pour faire le tour de la ville. La nuit approchant, les ruelles deviennent désertes. A notre tour, nous laissons derrière nous Santa Fe en direction d’Albuquerque.
Mais pour la suite de l’épopée, je vous demanderai d’être patient et d’attendre le prochain article….