Apres Les Malheurs de Sophie, les galères de vache-qui-rit
Sixième déménagement en six mois, et pourtant je ne m’y habitue pas.
Mercredi 12 novembre :
J’ai rendez-vous entre 17h et 18h pour récupérer les clés de mon nouveau logement. J’arrive à m’éclipser vers 17h du travail pour aller faire le plein d’essence avant mon rendez-vous. Vous vous en doutez, comme d’habitude, c’est pas pareil qu’à la maison. Et bien sûr, c’est plus compliqué. Laissez-moi vous décrire la scène.
Arrivée à la station, je gare ma belle cylindrée rouge flamboyante près d’une pompe. Je sors délicatement de mon véhicule et avec une fière allure me dirige dans le magasin. Le pompiste souhaite savoir pour quel montant je veux mettre de l’essence. Il va de soit que le montant à payer dépend du prix du pétrole qui, soit dit en passant ne cesse de baisser (en ce moment le litre est à 38 centimes d’euros) et du nombre de gallons demandés. Et là, autant vous dire que je n’ai aucune idée du volume de mon réservoir, d’autant plus qu’il n’est pas complètement à sec. J’annonce alors fièrement 30 dollars. C’est moins que la dernière fois, mais avec un prix en baisse, ca devrait être suffisant. Avec toute l’amabilité qui se doit, je tends trois billets verts et m’en retourne à mon véhicule. Je commence alors à remplir mon réservoir. Le compteur indique à peine 22 dollars, que le plein est fait. Dans la mesure où je n’ai aucune envie de faire don de 8 dollars aux rois du pétrole, je m’en retourne au magasin. Entre temps plusieurs personnes sont entrées. Patiemment, j’attends donc mon tour et récupère mon dû. C’est ti pas compliqué tout ca ? Bref, il est 17h15, et je suis en retard. Je reprends le volant. Il me reste une petite demi-heure d’autoroute pour arrivée à bon port. Enfin, c’était sans compter qu’aujourd’hui, bien sûr, il y aurait des bouchons.
Peu de temps avant la fermeture, j’arrive finalement dans le bureau avec un grand sourire et demande gentiment mes clés. 5 minutes à peine se sont écoulées, que mon sourire se transforme en moue, que mon sens de la courtoisie s’estompe et que ma patience atteint ses limites. Ils se sont trompés ! Ils m’ont attribué un autre logement que celui que j’avais choisi. Le mien ne peut pas être prés avant la semaine prochaine. Il est encore occupé. Il est hors de question que je signe les papiers, les livreurs doivent arrivés le lendemain. Je suis fâchée, je reviendrai demain.
Jeudi 13 novembre :
Accompagnée de ma conseillère immobilière, je suis au bureau de la résidence dès l’ouverture. Que s’est-il passé ? Je n’en n’ai pas la moindre idée. Mon appartement qui était soi-disant occupé la veille, et désormais libre et ils me proposent de le nettoyer dans la matinée pour qu’il soit fin près à 13h. L’heure dite sonne que la moquette n’a pas encore été shampouinée. Il y en a encore pour une heure d’attente. Heureusement que les déménageurs ont un peu de retard. 14h, je reçois enfin les clés et pour la première fois, je vois mon appartement en vrai. (Un mois auparavant, je n’avais pu voir que leur appartement témoin d’un modèle supérieur). Contrairement à ce que dit l’adage, la première impression ne fut pas la bonne. Les fenêtres ne s’ouvrent pas complètement, il y a un filtre anti-moustiques devant. Comment vais-je aérer, profiter du soleil, écouter le chant des oiseaux ? Dans les deux grandes penderies, il n’y a pas d’étagères. Où vais-je ranger mes pulls et mes petites culottes ? Sur des cintres ? Dans la salle de bain, rebelote, trop peu de placards sont à ma disposition pour ma collection de produits de toilette. Et puis si tout est grand aux Etats-Unis, ma cuisine est une exception.
J’ai à peine le temps de me retourner, d’accepter les faits, que mes meubles arrivent sur ma moquette encore toute mouillée du shampouinage.
Le temps de vider mes cartons et de ranger mes affaires, je n’ai réellement emménagé que le lundi.
Lundi 17 novembre :
Première douche, nouvelle déception. L’eau est froide. Je fais remonter le problème afin qu’il soit solutionner au plus tôt. Comme je vous ai déjà expliqué, les douches froides, ce n’est pas mon truc. Chaque jour je relance, nous sommes vendredi soir, rien n’a changé et je n’ai aucune nouvelle de la situation. Je vais profiter que demain nous serons samedi pour aller régler le problème en personne.
Vendredi 21 novembre :
Moi qui pensais que les Etats-Unis étaient un pays moderne, à la pointe de la technologie, je n’aurais jamais imaginé que les télécommunications soient un tel gouffre financier et une telle source de problèmes.
J’ai acheté à mon arrivée un téléphone pré payé. C'est-à-dire que j’achète des minutes de communication. Cependant par le terme communication, ils entendent aussi bien les appels entrant que sortant. Si je vous appelle pendant 5 minutes, je vais consommer 5 minutes. Si vous m’appelez pendant 5 minutes, comme tout bon citoyen honnête vous allez payer votre appel, mais moi je vais également consommer 5 minutes. Non seulement je trouve que c’est de l’arnaque, mais en plus si je ne recharge pas mon téléphone, je ne peux plus recevoir d’appel. C’est beau la modernité franchement! Bon admettons, de toute façon, tous les opérateurs téléphoniques fonctionnent comme ça ici. Mais voilà ; alors que j’ai acheté 50 dollars de communication, c'est-à-dire 400 minutes d’appels locaux, je me retrouve trois semaines après sans aucune unité. Y-a-pas moyen que je laisse passer ça. Je veux des explications. Une fois dans le magasin, j’appelle le service client. J’expose mon problème à un opérateur. Ce n’est pas de son ressort, il me transfert à une opératrice. Pendant près de 30 minutes, elle me cite l’un après l’autre tous mes appels. Quand je lui demande quel est le temps total de communication elle m’annonce deux heures et une minute. En ajoutant a cela quelques appels reçus au Mexique et qui me coutent la peau des fesses, j’en déduis avoir consommé pour 30 dollars. Ou sont les 20 dollars restant ? Ce n’est pas de son ressort non plus, elle me passe une autre personne. Il est 19h45, je commence à perdre patience. J’ai maintenant un abruti au bout du fil qui dit merci tous les trois mots. Il recommence à me faire le décompte de mes minutes. Je m’énerve, l’interromps et lui redémontre par A plus B que j’ai le droit à 20 dollars et que je les veux maintenant, avant que le bureau ne ferme, sinon je change d’opérateur. Après m’avoir dit une fois de plus merci, j’ai le droit à une quatrième personne et s’est reparti… 20h, l’appel est coupé sans raison apparente et je l’ai dans le baba. Demain, c’est sûr, ils me reverront !
Je rentre chez moi dépitée. Pour me consoler, je vais brancher Internet. Ma ligne a du être activée aujourd’hui. Je ne me faisais pas trop d’illusion. Ca ne marche pas bien évidement. Sur la notice, il est écrit qu’il faut attendre « several minute » que les voyants ne clignotent plus et soient tous verts. Vous savez quoi ? Chez moi, j’ai attendu plus d’une heure et les voyants sont toujours rouges et clignotant.
Afin de terminer sur une note plus positive, je vous envoie le lien internet de la résidence dans laquelle je vis depuis une semaine. Je n’ai pas encore eu le temps de prendre des photos, alors ca vous donnera un premier aperçu. Les photos suivront par la suite. (le lien se trouve dans la colonne de droite)
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