Albuquerque l'incroyable
La suite de mon épopée vous intéresse ? Alors vous avez bien fait de vous connecter à mon blog aujourd’hui, car la voici !
Santa Fe n’étant pas très dynamique à la tombée de la nuit, nous avons décidé d’avancer jusqu’à Albuquerque pour y trouver un hôtel. Il nous reste un peu plus d’une heure de route avant d’atteindre la ville. Je ne sais pas encore si je préfère le lever ou le coucher du soleil, mais admirez moi ces couleurs. N’est ce pas magnifique ?
Dès notre arrivée, nous trouvons un hôtel digne des films américains. Le Super Motel 8. Le temps d’y déposer les affaires et de se relaxer quelques minutes, nous nous dirigeons vers le centre. Deux options s’offrent à nous : « new downtown » ou « old downtown ». Après tant d’heures de voyage, une petite balade nocturne entre les deux lieux ne pourra que nous faire du bien. Allons donc en quête d’aventures et faisons les deux.
Pour trouver le centre ville, cette fois-ci, pas besoin de GPS. Il suffit de faire un tour d’horizon. Dès que vous apercevez quelques buildings plus grands que les autres, vous pouvez être sûr que vous avez trouvé. Même s’il est difficile de rivaliser avec New York, Albuquerque affiche fièrement ses dix plus grands bâtiments. La plus haute tour appartient à la banque d’Albuquerque avec 107 mètres de hauteur et 22 étages. Mais l’originalité du centre repose sur ses illuminations nocturnes. L’extérieur des principaux bâtiments brille toute la nuit. Chacun est repérable à sa couleur, voici quelques exemples.
Comme j’ai déjà pu le constater à plusieurs reprises, les américains ne marchent pas. J’en ai donc conclu que s’ils ont deux pieds, c’est parce qu’ils ont deux pédales dans leur voiture. J’imagine d’ailleurs qu’ils doivent se demander pourquoi les européens n’ont pas trois pieds. (Bah oui, c’est vrai, nous on a trois pédales !) Nous sommes samedi, il est 18h et il n’y a pas un chat dans les rues de la plus grande ville du Nouveau Mexique. Nous sommes les seuls à déambuler d’une rue à une autre. C’est tout de même assez surprenant. Lorsque nous demandons notre route pour le vieux centre ville à un automobiliste, voici la réponse que nous obtenons: « oula ! mais il n’y a rien à faire dans le vieux centre ville. Et puis c’est loin, au moins 15 minutes à pied…. » sans plus de commentaires, je vous laisse à votre propre jugement.
A l’angle d’une rue nous trouvons enfin un restaurant à notre gout. Nos papilles gustatives en éveil, nous passons un très bon moment.
Dimanche 16 novembre :
Pas question de faire la grasse matinée, une belle et longue journée s’offre à nous. Albuquerque est un grand plateau situé à 1 524 mètres au dessus du niveau de la mer. A l’Ouest, la ville est traversée par le Rio Grande. C’est triste à dire, mais je ne l’ai pas vu. Je me suis rassurée en lisant par la suite qu’il était difficile de l’apercevoir tellement ses rives sont profondes. En fait, nous nous somme concentrés sur une autre partie de la ville. Car à l’Est, il y a les imposantes montagnes Sandia. Il s’agit en fait d’un large bloc de la croûte terrestre qui s’est soulevé au cours des dix derniers millions d’années.
Notre programme : l’ascension du Sandia Peak, le sommet le plus élevé de la chaine de montagnes Sandia. C’est ici que nous passerons la matinée, à 3 255 mètres d’altitude !
Les hispanophones trouveront le nom de cette montagne pour le moins curieux. Sandia signifie « pastèque ». Du moins pour tous les pays hispanophones à l’exception du Venezuela où une pastèque se dit « patilla ». Une des explications les plus répandues sur l’origine de cette appellation est la suivante : Sandia ferait référence à la coloration des montagnes au coucher du soleil. Le rose des cristaux de Feldspath inscrits dans le granit rappellerait la chair de la pastèque tandis que les vastes étendues de forêts de conifères feraient penser à l’enveloppe du fruit.
Notre temps étant compté et notre équipement succinct, nous décidons d’atteindre le sommet par le plus long téléphérique du monde (
4,46 km
).
Après 14 minutes de balades dans les airs, Albuquerque à nos pieds, éblouis par la beauté des paysages, nous arrivons au point culminant. Pendant plusieurs heures, nous sillonnons les chemins, tantôt au bord du précipice, tantôt dans la forêt, tantôt dans les clairières. Nous ne sommes qu’un banal dimanche de novembre, et pourtant j’ai l’impression d’être en grandes vacances.
Parce qu’une telle excursion se passe de commentaires, je vous propose d’aller sur le lien suivant où vous trouverez toutes mes photos de ce week-end fantastique. Mais avant, petit avis aux professionnels d’internet : j’ai également de nombreuses petites vidéos de ce week-end. Cependant, je n’ai pas trouvé le moyen de les intégrer à mon album Picasa. Si quelqu’un me fait l’honneur de partager ses connaissances en la matière, je les mettrais en ligne pour le plaisir de tous.
La faim nous tenaillant une fois de plus, nous quittons ce lieu exceptionnel pour la place principale du vieux Albuquerque qui étincelle sous les couleurs de l’automne. Nous y retrouvons le style colonial espagnol avec les maisons en adobe. Quant aux indiens, ils sont installés sous les arcades proposant aux touristes toute sorte d’objets artisanaux.
A bientôt pour de nouvelles aventures.