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On the border

25 octobre 2009

Confession sur mon séjour en prison

Cela remonte déjà à il y a quatre mois et je me décide enfin à parler. Quand on vit à la frontière Mexique États-Unis, que l'on ne connait pas bien les lois et que l'on est plutôt du genre curieuse et aventureuse, ce sont des choses qui peuvent arriver...

Ce jour là, je n'étais pas à El Paso, ni à Juarez d'ailleurs. C'était une belle journée du mois de juin. Le soleil brillait, le ciel était bleu et il y avait beaucoup de vent. Il était déjà 17h30, la nuit allait tomber d'ici une bonne heure. Nous étions nombreux à attendre notre tour. Tous en file indienne, dehors au vent. Quand mon tour est enfin arrivé, ils m'ont pris en photo devant un grand panneau. Ça n'a duré que quelques secondes, le temps qu'ils appellent la personne suivante. Puis je me suis retrouvée de nouveau dans la file. Le temps commençait à me sembler long, surtout que je n'étais pas à l'abri du vent. Peu de temps après, ils ont fait une annonce au micro. Ils avaient formé deux groupes. J'étais dans le premier, et ils exigeaient à ce que le groupe suivant ne se mélange pas à notre file.

Après une bonne demi-heure d'attente et de piétinement dans cette file d'inconnus, ils m'ont fait monter dans un bateau. J'ai eu le droit d'aller sur le pont. Il faisait frais à cause du vent, mais je préférais ne pas rester enfermée, sachant là où ils m'emmenaient..

Quand ils ont eu fait monter tous les pauvres gens, ils ont de nouveau parlé au micro. Je n'arrivais pas à tout comprendre. Il y avait toujours ce vent, depuis peu le bruit du moteur et le stress peut-être aussi.

Le bateau a pris le large.

Finalement, le transport a été assez rapide. Je dirais une vingtaine de minutes. Mon heure arrivait et bientôt je mettais les pieds........ à Alcatraz!

L'ile d'Alcatraz se trouve au milieu de la baie de San Francisco, en Californie. Elle a d'abord été une forteresse militaire, puis une prison militaire avant de devenir en 1934 une prison fédérale de haute sécurité. C'était moins leurs crimes que leur comportement qui conduisait les prisonniers à Alcatraz. La plupart d'entre eux refusaient de se conformer aux règles dans les autres prisons fédérales. Ils étaient considérés comme violents et présentaient de forts risques d'évasion. Sur les 1545 détenus qui ont purgé une peine à Alcatraz, quelques uns sont très célèbres. Il y avait notamment Al Capone, surnommé Scarface ; Alvin Karpis, qui passa vingt-six années sur le Rock et George Kelly, dit aussi Machine Gun.

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La prison enfermait en moyenne 260 hommes pour 378 cellules existantes. 90 officiers en faisaient la garde. En 29 ans de service, on dénombre 14 tentatives d'évasions mettant en jeu 36 prisonniers. Tous ont été rattrapés à l'exception de cinq dont deux ont été noyés et les trois autres ont été portés disparus.

Mais laissons place à la visite maintenant.

J'arrive donc sur le fort par bateau avec un groupe de visiteurs comme vous l'aurez compris.
Un guide nous accueille. Alcatraz by night est la visite la plus intéressante paraît il, car nous avons des bonus que les autres groupes ne peuvent avoir en journée.

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Deux heures durant, nous allons découvrir les moindres recoins de la prison et tenter de revivre le parcours d'un prisonnier. Nous avons déjà commencé par notre arrivée en bateau sur l'ile et les dix bonnes minutes de marches au vent glacial d'Alcatraz pour rejoindre les bâtiments de la prison.

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L'entrée du pénitencier ressemble tout à fait à ce que l'on peut voir dans les films américains. C’est dans cette pièce que vous déposez vos effets personnels, où l'on vous fait prendre une douche, où l'on vous rase la tête et où l'on vous remet votre linge de prisonnier. En tant que gentille touriste, ce n’est pas un pyjama mais un casque audio en français que l'on me tend. Je pourrais l'écouter à la vitesse souhaitée en fonction de mon avancée dans les dédales de la prison. C'est un détenu qui nous raconte sa vie à Alcatraz (enfin soyons d'accord, il s’agit d’une reconstitution). C'est donc d'un point de vue interne que nous allons découvrir la vie carcérale. La bande sonore est particulièrement bien faite. On entend des voix typiques, des sons de l’époque, les bruitages singuliers au milieu. Tout est fait pour se mettre dans l'ambiance.
Nous pénétrons au cœur du fort, dans le premier bloc de cellules. Je m'imagine alors que c'est moi qui suis ici. L'intérieur est sombre, les couloirs froids et les cellules minuscules. J'ai la sensation d'être dans un monde à part. Un monde hors du monde. Et je pense ne pas être bien loin de la vérité.

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Les cellules sont étroites et pas bien hautes. Je dirais quelles font tout au plus quatre mètres carrés. Tout est là ; le lit, la mini table pliante, les latrines en guise de chevet, un petit lavabo et une lourde porte grillagée ne permettant aucune intimité.

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Nous marchons le long des cellules tout en écoutant des détails sur la vie à Alcatraz et des anecdotes comme celle du 2 mai 1946. Six détenus tentent de prendre la fuite. Les prisonniers sont menés par Bernie Coy, qui parvient à défaire les armes de plusieurs gardiens.

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Source: Google image

Nous levons les yeux vers la galerie de surveillance. Il a réussi à s'infiltrer la haut, pendant que ses complices ont provoqué une émeute de diversion. Il assomme un garde, vole deux armes à feu et s'empare d'un jeu de clés. Malheureusement pour lui, ce ne sont pas les bonnes. L'agitation commence, des coups de feu retentissent. Tous les prisonniers crient, hurlent, s'excitent. Finalement, aucun ne réussira à sortir du bâtiment. Deux gardes et trois détenus trouveront la mort au cours de cette « bataille ».

Après cet épisode, nous entrons dans le quartier sécurisé ; les cellules correctives. C'est le bloc D. Il est séparé des autres par une lourde porte. On y trouve trente six cellules d'isolement et six mitards. Le couloir est nettement plus lumineux. Le niveau supérieur offre même une vue sur le Golden Gate rappelant aux incarcérés ce dont ils sont privés.

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Ce quartier était réservé aux détenus les plus violents. Ils étaient enfermés dans leur cellules vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Les plus résistants étaient enfermés dans les cellules d'isolation, le trou comme ils les appellent ici. Situé au niveau inférieur, ces cellules sont réputées pour être les plus froides du pénitencier.  A l'intérieur, des latrines, un petit lavabo et le noir complet.
Le casque audio nous invite à pénétrer une de ces six cellules et d'y rester une minute. Le son s'arrête. Le soleil se couche au dehors, le vent glacé pénètre par les barreaux de la prison, nous sommes dans le noir complet, dans un silence presque total, entre quatre murs. J'en ai des frissons dans le dos.

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Nous quittons le quartier D et traversons la bibliothèque pour rejoindre les cellules. Nous arrivons à celle d'un des célèbres frères Anglin. Cela remonte au 11 juin 1962. Trois détenus ont réussi à élargir le trou de la bouche d'aération de leur cellule à l'aide d'une petite cuillère et se sont enfuis par cet étroit passage. De fausses têtes en papier mâché qu'ils ont pris le soin de mettre au bord de leur couchage ont permis de faire croire à leur présence durant toute la nuit.

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Les gardes ne se sont aperçus de leur disparition que le lendemain matin. Le corps de Frank Morris et des frères Anglin n'ont jamais été retrouvés. Même si la probabilité d'avoir pu rejoindre la rive de San Francisco est minime, le doute demeure.
Il faut savoir que l'eau est extrêmement froide, dépassant rarement les dix degrés, que les courants sont très forts ne permettant pas de faire la traversée par son plus court chemin de deux kilomètres et que les eaux sont habitées par les requins, certes espèce non mangeuse d'homme, mais on faisait croire le contraire aux détenus. Petite anecdote, les prisonniers d’Alcatraz sont, à l’époque, les seuls en Amérique à avoir droit à des douches chaudes. Le but consistait à ne pas les habituer à supporter l’eau froide de la baie en cas d’évasion.

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La vie carcérale à Alcatraz est rythmée par trois activités principales, l'appel, le repas et le travail. Voici de manière résumée, la journée typique d'un détenu à cette époque:
7h, première sonnerie indiquant le réveil
7h20, seconde sonnerie prévenant de l'ouverture des cellules. Un pas en avant, les prisonniers doivent attendre ici dans le plus grand silence. Une troisième sonnerie retentit lorsque le compte est termine et que personne ne manque à l'appel.
7h30 petit déjeuner
8h00 comptage
8h20 travail (travail du métal, du linge, du jardin etc.)
11h35 comptage
12h déjeuner
12h20, retour aux cellules
12h30 comptage et fermeture des cellules pour une courte pause
13h comptage
13h20 poursuite du travail
16h10 fin du travail
16h20 comptage
16h40 diner
17h00 comptage
17h30 fermeture des cellules
21h30 dernier comptage de la journée et couvre feu

Après avoir vu les cellules, c'est donc dans le réfectoire que nous nous dirigeons.
La pièce est grande, meublée de bancs et tables. Au fond, un grillage sépare les prisonniers de la cuisine. On entrapercoit le placard à couverts. La forme des couteaux y est dessinée afin de vérifier facilement si aucun ne manque à la fin des repas.
L'histoire dit que la nourriture y était bonne, mais le casque audio nous fait revivre une émeute un jour où les prisonniers se sont plains du manque de variété. A nouveau, on entend des cris, l'agitation, des bruits de couverts frappés contre les tables. Un sentiment d'insécurité m'envahit.

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Petit à petit nous nous échappons de ce monde cloisonné avec un premier contact avec le monde extérieur. Je veux bien évidemment parler du parloir, petit privilège d'Alcatraz. Ici, les détenus étaient autorisés à recevoir une visite par mois si celle-ci était préalablement approuvée par le directeur du pénitencier. Aucun contact physique n'était permis et il était interdit de parler aussi bien des événements courants que la vie carcérale. Les conversations se faisaient via intercom et était contrôlées par un gardien.

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Nous visitons ensuite les locaux réservés aux surveillants et au directeur de prison avant de sortir au pied du phare d'Alcatraz. Aucun détenu n'avait bien évidemment accès à cette partie de l'ile. Nous voilà libre avec une vue imprenable sur la baie de San Francisco.

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La visite audio s'achève et nous avons quartier libre sur le fort. Plusieurs attractions sont disponibles dont le bonus «  au son des portes »
Nous repénétrons donc dans les couloirs de la prison. Il fait nuit maintenant. L'atmosphère change. La prison se réveille et se révèle à elle même. Alcatraz n'est plus le site historique géré par les parcs nationaux des États-Unis, mais redevient la prison fédérale de haute sécurité. Il est venu le temps aux détenus de regagner leur cellule. C'est alors qu'un garde enclenche le système d'ouverture automatique des portes. On entend un premier bruit de déclenchement du système de sécurité. Puis un autre de la porte qui glisse et enfin un autre lorsque la porte rebondit contre le mur. Les grilles sont ouvertes. Dans un plus grand silence, la fermeture est encore plus impressionnante.
Je vous propose de revivre ce moment en regardant cette vidéo que j'ai tournée.

http://www.dailymotion.com/video/xax6zc_alcatraz_travel

Il est maintenant 21h15, le temps de repartir. Nous reprenons le bateau, comme les derniers prisonniers l'ont fait le 21 mars 1963, lorsque Alcatraz a définitivement fermé ses portes pour des raisons principalement financières. La poursuite de l'activité pénitentiaire aurait nécessité un investissement de trois à cinq millions de dollars ne serait-ce que pour sa restauration et sa maintenance. Bien plus, le cout de fonctionnement d'Alcatraz est bien supérieur à celui des autres prisons fédérales. Du fait de son isolement sur l'ile, tout doit être acheminé par bateau que ce soit la nourriture, l'eau douce ou encore les vêtements.

Je fais mes adieux à Alcatraz et profite un dernier instant du spectacle magnifique sur la baie de San Francisco.
Arrivée sur l'autre rive, ceux qui le souhaitent peuvent acheter leur photo montage  prise au départ avec Alcatraz en fond de décors, vous vous rappelez?...

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Si un jour vous venez à San Francisco, je vous recommande vivement de faire la visite du fort. Pensez à réserver à l'avance, car les places sont font rares à trois jours de la visite.

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5 octobre 2009

Le drapeau mexicain

La fête nationale du Mexique se célèbre le 16 septembre comme étant le jour de l'indépendance du Mexique vis à vis du Royaume d'Espagne.

Je serais brève sur le coté historique, car je suis une fille du futur et non du passé.
Néanmoins, sachez que la guerre d'indépendance du Mexique dura une dizaine d'année et que c'est ainsi qu'elle a débuté:
Hidalgo est un rebelle religieux. Il se fait ordonner prêtre à l'age de 25 ans et petit à petit, il monte un complot indépendantiste. Bientôt à découvert, il se décide à agir publiquement. Dans la nuit du 16 septembre 1810, il rassemble le peuple depuis le clocher de sa paroisse Dolores Hidalgo et appelle à la révolte.

Ses paroles, appelées le Grito de Dolores et qui se terminent ainsi: « Longue vie à la Vierge de la Guadeloupe, vive le roi Fernando VII, à bas le mauvais gouvernement ! », deviennent célèbres. Après son discours, il est suivi par la population et commence avec succès la conquête des villes...

Depuis, peu avant minuit chaque 15 septembre, le président reprend certaines paroles du père de l'indépendance et les crie sur le balcon du palais national pour célébrer la fête nationale: « Mexicains, vive le Mexique ! Vive la Vierge de Guadalupe ! »

~ ~ ~

Le premier juillet 1999, le président Zedillo lance un programme visant à promouvoir le drapeau mexicain dans tout le pays et à instiller un sentiment de patriotisme au sein de la population mexicaine. Des « banderas monumentales » (drapeau monument) sont alors placées à des endroits ayant une importance significative pour le pays.
Les trois premiers érigés furent à Mexico City, Tijuana et Ciudad Juarez.

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                           Une des banderas de Mexico DF                             La bandera de Orizaba

Tous les matins, j'ai le plaisir de passer au pied de celui de Juarez. C'est un drapeau de 28,5 par 50 mètres qui flotte à 104 mètres du sol et pèse plus de 200 kilogrammes.
Le voici:

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                           Vue depuis son pied

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Vue depuis le Monte Cristo Rey

Le drapeau peut être interprété de la manière suivante. En la mémoire de la guerre de l'indépendance, le vert représenterait l'espoir, le blanc l'unité et le rouge le sang des héros.  En son centre, l'aigle perché sur un cactus dévorant un serpent serait un symbole aztèque observé à Tenochtitlan (ancienne capitale du Mexique). Il rappellerait les origines indigènes des mexicains.   

Certainement la plus belle chose de Juarez, et vraisemblablement l'unique aussi, la bandera monumental égaye ma journée à chaque fois que je passe devant.

25 septembre 2009

Conseils aux voyageurs

Afin de conclure le chapitre Hawaii, voici les conseils que je peux vous donner si à votre tour vous décidez de faire ce beau voyage.

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Tout d'abord, soyons honnête, il faut prévoir un joli budget car là bas, tout est cher et tout est avec supplément. Pour la solution baroudeur, je vous conseille donc d'opter pour la tente les jours de treks. Cela vous permet de profiter de la nature plus longtemps, de parcourir les treks dans leur totalité et de vous loger à moindre cout. Par contre prenez une tente de qualité car les nuits sont pluvieuses et ventées!
Pour vous reposer à la fin des treks, je vous recommande les B&B. Vous vous retrouvez vraiment dans des endroits isolés, dans des maisons magnifiques, avec un confort nettement supérieur à celui des hôtels et en prime un bon petit déjeuner le matin. Par contre, pensez à réserver à l'avance car ils sont peu nombreux et très prisés.

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Le soleil se lève et se couche très tôt. Oubliez les grasses matinées, partez à l'aventure et profitez des journées. Plus vous partez tôt, moins vous aurez de trafic. Je vous assure que sur Kauai c'est une notion importante. La plupart du temps, il n'y a qu'une seule route à une voix et l'impossibilité de doubler. Comme les américains roulent à la vitesse tortue, mieux vaut être devant eux.

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Vous aussi, vous voulez faire le trek le long de la cote Napali? Vous avez bien raison. Le temps change très vite là bas, prenez des habits qui ne craignent rien. Vous risquez de rentrer orange et de le rester.

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Vous êtes plutôt poisson ou sirène? Sachez alors qu'Hawaii n'est pas la meilleure destination. Néanmoins, j'ai entendu dire qu'il y avait de jolis spots sur la cote nord de l'ile d'Oahu. Sinon je vous recommande la plage two steps sur Big Island et seulement celle-ci.

Hawaii est très touristique, pourtant on ne trouve pas de beaux souvenirs partout et encore moins sur Big Islands. N'attendez pas le dernier jour, vous ne retrouverez certainement pas ce que vous voulez, croyez en mon expérience. Le plus grand choix à mon avis se trouve à Waikiki et les prix sont relativement identique d'une ile à une autre.

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Surtout prenez beaucoup de liquide. A mon grand dam, j'ai fait le constat que peu de personnes acceptent la carte bleue (sauf peut-être si vous allez dans les grands resorts ou si vous restez à Honolulu). Il y a quelques distributeurs sur les iles, mais pas partout et surtout on vous retient des taxes de dingues à chaque prélèvement (même avec une carte américaine). Au final j'ai du leur laisser une bonne vingtaine de dollars juste pour avoir des billets.

Pour avoir une belle vue depuis les avions inter iles, je vous recommande de vous installer toujours du coté droit de l'avion auprès du hublot.

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Bien maintenant, il est grand temps de vous donner le résultat de la devinette (cf article Jour 7 ). Vous n'avez été que deux à participer (et pourtant si nombreux à me lire), mais j'admire la qualité des réponses données. La question était : à défaut de trouver des fruits et légumes au supermarché de Hilo, que trouve-t-on au rayon frais? La réponse en image:

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C'est DrMax qui remporte le gros lot (c'est à dire mon admiration et mon respect) avec ces jolis colliers de fleurs tropicales.

Et c'est ainsi que se termine le périple Hawaii.

Mahalo!

15 septembre 2009

Mahalo Big Island: Jour 11

Dimanche 30 aout, dernier jour des vacances. Il a plu toute la nuit et même encore au réveil. En attendant que le petit déjeuner soit prêt, je range bien toutes mes affaires en prévision de mes trois derniers vols.
7h30, le bruit des tasses et des cuillères me fait penser que je peux rejoindre la cuisine. Le petit déjeuner venu tout droit du jardin est dressé sur la table de la terrasse, terrasse surélevée qui fait la longueur de la maison avec vue en contre bas sur les plantations et au loin l'océan. Le ciel est gris, la pluie ne cesse de tomber, mais il fait chaud. Je me régale d'un café maison, de fruits tropicaux (papaye, ananas, banane), d'une omelette sauce salsa, d'une tartine de confiture et d'une autre d'avocat.

Je raconte au propriétaire que je souhaite faire du snorkeling même s'il pleut, car de toute façon, je serais dans l'eau. C'est alors qu'il m'explique comment me rendre au vrai plus beau spot de l'ile. La plage s'appelle two steps. Elle n'est pas indiquée non plus, mais est connue de tous. Après un bon quart d'heure de petites routes, j'arrive sur une plage de lave. Quelques plongeurs s'apprêtent déjà à explorer les profondeurs sous-marines. Le lieu s'appelle two steps car la lave forme comme deux marches dans l'eau lui facilitant ainsi l'accès. Palme aux pieds, je m'assois donc sur la fameuse première marche. Mais les vagues sont fortes à cet endroit, tellement que je suis projetée contre les rochers de lave. Plus de peur que de mal. Il faut se jeter à l'eau sans réfléchir, sinon ça risque de se reproduire. Une, deux et hop je suis un gros poisson.

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Il est tôt, il n'y a quasiment personne et là je dis oui ; c'est effectivement un merveilleux spot. Des poissons multicolores en bande, des très gros et des tout petits, il y avait même nemo. Une femme à qui j'ai confié mon sac le temps de ma baignade m'a dit que la veille elle avait vu des tortues et qu'elle espérait voir des dauphins ce matin.
Au delà des poissons, des coraux, enfin. Les fonds marins sont clairs, magnifiques et colorés. Rien à voir avec les autres plages. A un endroit ou la lave a laissé place à un peu de sable, des plaques ont été posées au fond de l'eau. Elles forment ALOHA. C'est rigolo est inattendu à cet endroit.

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Il est bientôt 11h, je dois vite retourner au B&B prendre une bonne douche et récupérer mes sacs. Pour le reste de la journée, je n'ai rien de prévu. Je flâne donc en voiture par ici et par la, admirant encore la végétation et l'océan turquoise sous le soleil enfin réveillé.

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Je me rends ensuite à Kona pour me régaler de sushis. J'ai du temps et très faim, je me fais donc plaisir. BB-Rocky avait commandé une série de makis au homard frais,

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mais aussi une série de makis hawaïen. Ce sont d'énormes rouleaux de riz enveloppés dans une feuille d'algue avec en leur centre du saumon cru, de l'avocat et de la papaye.

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Au final, c'est moi qui ai tout mangé, un pur bonheur...
Du coup, pour bien digérer, je suis allée sur une plage nommée white sands, enfin parait-il parce que la encore ce n'était pas écrit. Dernière baignade, dernier repos sur le sable doré. Je quitte le lieu avec l'arrivée de la pluie. De toute façon c'est l'heure de rendre la voiture.

A l'aéroport, on me propose de prendre un vol plus tôt. Ok, à la condition que j'ai un siège coté droit et coté fenêtre. Mes souhaits sont exécutés et c'est donc un peu de manière précipitée que je traverse le joli aéroport de Kona. Aéroport très aéré puisqu'il n'a pas de mur.

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Quelle chance d'avoir ce vol. Je peux profiter du coucher de soleil depuis l'avion. En plus cette fois ci, j'aperçois les iles Maui et Lani sur ma droite. Le vol est vraiment agréable et c'est une jolie façon de dire au revoir à Hawaii.

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10 septembre 2009

Big Island's East coast: Jour 10

Ma grasse matinée se termine à 6:30. C'est du joli! Mais bon je suis réveillée, alors autant se lever. Mais comme aujourd'hui c'est journée détente, je ne me presse pas. Je profite donc pour l'instant du B&B.
La famille qui m'héberge a créé comme une résidence secondaire à coté de leur propre maison. C'est ici, à l'étage, que je suis. Hier soir, j'étais leur seule cliente. La chambre est extrêmement confortable et a des fenêtres sur trois cotés. Voici la vue que j'en ai. On aperçoit même en contre bas la cascade qui traverse le jardin.

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La maman m'a préparé un délicieux petit déjeuner sur leur terrasse au bord du ruisseau. Il y a même un petit croissant dans mon assiette.

Je prends ma journée détente très au sérieux et ne pars de ce joli petit confort que vers 10h.

Je suis maintenant sur les hauteurs, au centre nord de Big Island. A ma gauche le volcan Mauna Kea, à ma droite de jolies collines vertes, en face l'océan Pacifique bleu turquoise. Une fois arrivée du coté Est de l'ile, la route ne longe pas la côte à proprement parlé (certainement à cause du risque tsunami). Pour rejoindre les plages qui, soit dit en passant sont toujours très mal indiquées, il faut bifurquer le temps de quelques kilomètres et descendre jusqu'au niveau de la mer. Je fais mon premier arrêt à Hapuna Beach ; selon le Lonely Planet, une des plus belles plages d'Hawaii. Bordée de cocotiers, longue d'un demi mile, avec du sable blanc et une eau turquoise, c'est vrai qu'on est bien ici. Mon drap de plage à peine étendu sur ces doux petits grains de sable propres, je me jette à l'eau. L'eau est chaude, l'eau est propre, l'eau est calme, comme c'est plaisant.
La baignade terminée, je m'allonge au soleil en espérant parfaire mon super bronzage de rousse et m'endors.

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Ce n’est pas le tout, mais j'ai de la route à faire aujourd'hui. Je remballe mes petites affaires et poursuis mon chemin jusqu'à la prochaine plage, direction Puako. Je m'engage dans une rue résidentielle qui elle longe la côte. Certainement un quartier chic de l'ile. Toutes les maisons sont immenses avec un jardin donnant sur l'océan, une pelouse bien verte et bien tondue, des fleurs à gogo et des palmiers. A plusieurs endroits un panneau indique "accès public à la plage". Je fais donc un arrêt. S'il y en a qui font la tournée des bars, et bien moi j'ai décidé de faire la tournée des plages. Mais en fait celles-ci n'ont plus rien à voir avec la précédente que je commence à regretter. Ces plages ressemblent à de petites criques avec de gros rochers et des vagues qui n'inspirent pas la baignade. C'est magnifique, je ne peux pas dire le contraire, mais ce n'est pas fait pour le farniente les doigts de pieds en éventail. Je me contente donc d'admirer les paysages et reprends la route.

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Alors que la route est longue, droite et ennuyeuse, elle traverse tout à coup une ancienne immense coulée de lave. Je suis sur une route avec autour de moi un champ de lave noir et la mer turquoise en fond de décor. Je roule au moins une bonne demi heure ainsi voir plus dans ce décor pour le moins particulier.

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Arrive enfin Kona. La ville est nettement plus touristique et ça se voit. Souvenirs et restaurants bordent la côte. C'est parfait, je vais faire ma touriste dans les boutiques et manger un morceau avec vue sur la mer. J'opte pour un hamburger hawaïen, c'est local, copieux et bon. Exactement ce qu'il me faut en vue de mes activités de l'après-midi.

Sur Internet, j'ai lu que le meilleur spot pour faire du snorkeling à Hawaii se trouve à Kahalu'u. C'est donc là bas que je vais ensuite. La plage est minuscule. Je me demande d'ailleurs s'il n'y a pas plus de lave que de sable en cet endroit. Une vingtaine de nageurs armés de masques et tuba est déjà en train de batifoler dans les vagues. J'avoue que tout ce monde gâche un peu l'envie de faire du snorkeling, mais bon une fois la tête dans l'eau, je sais que je me sentirai seule avec les poissons. Je m'enfonce donc vers le large et admire à mon tour les fonds sous-marins. Comme sur Kauai, les poissons sont nombreux et colorés, mais cela ne vaut toujours pas ce que j'ai pu voir au cours d'autres voyages. Les fonds sont faits de lave et non de coraux, ce qui est nettement moins joli. Je reste dans l'eau bien deux heures et vais me réchauffer au soleil le reste de l'après midi.

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Malheureusement le temps se couvre rapidement et je sens que la pluie n'est pas loin. Je plie donc bagage en direction de mon B&B du soir.
Cette nuit, je dors à Captain Cook, du nom de l'explorateur dont je vous ai parlé au début de cette aventure. Il doit me rester une demie heure de route, mais une fois de plus, les villages ne sont pas indiqués à l'entrée. J'ai donc du mal à savoir où je suis quand enfin je trouve un repère, le théâtre Captain Cook. C'est bon, je suis sur la bonne voix. A partir de là, j'ai toutes les indications pour rejoindre la maison. La route se fait de plus en plus étroite. Je prends ensuite un chemin à une voix qui descend vers la vallée pour finalement atteindre les champs de café et de noix de macadamia dans la propriété du B&B. C'est un couple américano japonais qui habite et travaille la terre ici.
Il pleut, je me rentre vite et en oublie de prendre une photo. Désolé.

Je termine la journée dans un petit restaurant admirant le coucher de soleil et me remémorant la journée et pensant à la photo du jour:

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5 septembre 2009

Waipi'O Valley: Jour 9

Hilo est réputé pour sa pluie. Et bien ça n'a pas manqué, au réveil, il pleuvait et le ciel était bien gris. Mais croyez moi ou pas, ce n'est pas ça qui m'a arrêté! Et ce matin, j'ai décidé de commencer par m'octroyer un bon petit déjeuner hawaiien.
Je m'installe au comptoir de Ken's House of Pancakes. C'est tout à fait comme dans les vieux films américains. Les serveuses en uniforme grouillent dans l'établissement et moi je suis seule assise au comptoir lisant le Lonely Planet en attendant ma commande. C'est une petite mamie toute gentille qui s'occupe de moi. Elle m'apporte mon jus d'orange frais et me conseille les sirops maison pour agrémenter mes pancakes. Il y a la crème de coco, le sirop de lilikoi et la purée de goyave. Lorsque mes deux gros pancakes coco, noix de macadamia arrivent, je fais un mélange de tous ces produits tropicaux et savoure chaque bouchée. Heureusement que je n'en ai commandé que deux, car je vous assure que j'ai du mal à finir tellement c'est costaud. Le ventre rassasié, je fais le tour de Hilo en voiture pour admirer la côte sous la pluie et retourne à l'hostel pour faire mes bagages. Aujourd'hui, je remonte la côte vers le nord.

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J'ai plutôt de la chance, parce que plus j'avance, plus le ciel se dégage. Du moins, quand je fais un arrêt, la pluie s'arrête le temps de mon petit tour et de deux trois photos. C'est plutôt sympa non?

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Ma première escale s'appelle Akaka Falls. Un incontournable de Big Island parait-il. Je quitte la côte pour m'enfoncer dans les terres jusqu'à ce que la route s'arrête. Comme un peu partout sur l'ile, un panneau indique que les voleurs rodent et qu'il est préférable de ne rien laisser dans la voiture. Si à Kauai j'avais toujours trouvé à laisser mes affaires chez quelqu'un, ici ce n'est pas le cas. J'embarque donc mon petit sac à dos avec l'ordinateur et me lance sur le sentier. Le chemin est bétonné à cause de l'aspect touristique de la chute, Néanmoins, la balade dans la forêt humide avec plusieurs points de vue sur la chute est agréable.

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Après tout ce que j'ai vu sur Kauai, je n'en ferais pas des tonnes non plus de Akaka. Quinze minutes sur place suffisent, j'ai un autre objectif à atteindre avec une plus grande chute à la clé. Je reprends donc le volant. Au programme, le trek de la Waipi'O Valley.
La route me semble interminable d'autant plus que le paysage est bien moins varié qu'à Kauai et que le ciel est relativement sombre.
Sur place, je reprends mon Lonely Planet et relis ce qu'ils disent au sujet du parcours. " Trek de 9.5 miles qui nécessite de six à huit heures pour un seul allé. Le premier mile s'effectue sur une route pavée ayant une pente de 25% demandant vingt minutes pour la descendre mais plus d'une heure pour la remonter ».
Mais alors que je m'engage sur la fameuse route, deux couples de Chicago sautent dans un pick up allant vers la vallée. En deux trois mouvements, je demande à les rejoindre et gagne ainsi un peu de temps sur le trajet. J'aime autant marcher plus sur le vrai trek que sur cette route.

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Le chauffeur est en fait un local. Il habite tout en bas et nous propose de nous emmener jusqu'à sa maison. Il vit au pied d'une cascade et pas n'importe laquelle. Le chemin de terre au bord du fleuve est gadouilleux et caillouteux. Ça secoue dans le pick up. Au bout d'une impasse dans la forêt, une clairière avec une maisonnette et en arrière plan: THE cascade! Et dire qu'il y a des gens qui vivent ici!

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Nous remercions le local de nous avoir fait profiter de la beauté de sa propriété et nous en retournons sur la route principale. Je devance les chicagoens trop américains à mon gout. Le sentier où je m'enfonce un peu plus dans la gadoue à chaque pas est bordé d'avocatiers et de goyaviers. Humm! Ca me met en appétit
Par contre et comme bien souvent sur cette ile, il n'y a rien d'indiqué. Mais où est donc le départ du trek? Je tente un chemin dont l'état n'est pas meilleur que le précédent et stoppe une jeep au passage. Je demande la direction au conducteur et ses amis. "Quel trek? » me répondent-ils « Bah je sais pas moi, il n'y en a qu'un ici, non? » « Allez monte, on te dépose à la plage au bout du chemin ». Et c'est parti pour un tour de jeep. Au rythme où je vais, c'est en quatre roues que je vais faire le trek... Après cinq bonnes minutes de secousses et d'éclaboussures, nous arrivons à la plage. Le chauffeur me montre du doigt le chemin. Il commence là bas après avoir traverser une rivière formée par la mer et continue dans la montagne d'en face.

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Quand je vois la montagne qui m'attend, finalement je ne regrette pas d'avoir fait la première partie en voiture. Il y a pas mal de gens sur la plage, si je ne rentre pas trop tard, j'ai moyen de trouver quelqu'un pour me remonter à ma voiture. Mais pour l'instant, je dois traverser cette fameuse rivière. Je me déchausse et commence la traversée. Mais voilà, ce n'est pas un simple petit courant d'eau qui rejoint la mer. Après un mètre, cela ressemble à un fleuve profond avec des gros cailloux au fond et un courant de dingue pouvant m'amener jusqu'à la mer et ses fortes vagues.

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Plus au Nord, j'aperçois un groupe de trois faisant la traversée en maillot de bain et ayant de l'eau au dessus de la ceinture. Galère. Çà ne me gène pas d'être trempée, mais j'ai toujours mon ordinateur sur le dos, et lui, je tiens à ce qu'il reste au sec. Le courant commence à me faire peur, je suis engagée. Que je continue ou que je revienne sur mes pas, la distance et quasiment la même. Mais mince, j'ai l'ordi sur le dos, l'appareil photo pendu à mon cou et de l'eau jusqu'en haut des cuisses. Finalement, je ne sais pas trop comment j'arrive de l'autre côte de la rive, mais la première chose que je fais, c'est de vérifier l'état de mon équipement. Il n'y a pas de casse, je peux donc enfin commencer le trek.
Pendant un long moment le chemin est plat et longe la mer. Je marche tranquillement aux sons de la forêt et des vagues. Je commence à réfléchir où je suis: je suis sur Big Island, l'ile dévastée comme je l'appelle. D'un côte tu risques de mourir immolé par la lave et de l'autre (là ou je suis actuellement) tu risques de mourir noyé dans un tsunami.
Et oui, c'est dans l'océan Pacifique que les tsunamis sont les plus fréquents. Hilo a ainsi été dévasté le 1er avril 1946, puis touché à nouveau en 1960. Partout sur l'ile, des panneaux comme celui-ci indique le chemin à suivre en cas de Tsunami.

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En même temps, souvent t'as pas trop le choix dans les routes et si un raz de marrée approche, tu as intérêt d'avoir de bonnes cuisses, parce que les routes d'évacuation, je vous assure qu'elles grimpent!
J'ai trouvé ce documentaire sur les tsunamis d'Hawaï (cf. vidéo ci-dessous), je le trouve intéressant.

http://www.youtube.com/watch?v=Iw3Dj6uGT04

La menace est quotidienne. Un peu comme sur le volcan la veille, je commence donc à cogiter dur. Je suis seule et j'ai une rivière de dingue à retraverser au retour, comment vais-je faire si l'eau monte. Le temps est plutôt gris, il pleut régulièrement, ce n'est peut-être pas très favorable tout ça. Qu'est-ce que je fais la toute seule une fois de plus? Bon allons, je n'ai pas fait tout ça pour rien. J'y suis je continue. De toute façon il s'agit de mon dernier trek des vacances. Après, ce sera repos. La motivation regagnée, je commence l'ascension de la colline. Il fait extrêmement chaud et humide. Très vite je ressemble à une bougie fondue. Ça monte dur, mais je ne dois pas m'arrêter. Si je stoppe, je ne pourrais plus redémarrer. Aux trois cinquième du trajet, la vue est magique. Dommage que le soleil ne soit pas au rendez vous. Mais regardez moi cette vue.

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Dans la côte, je croise deux locaux qui reviennent du trek. Eux ont dormi en route. Ils me disent que cette partie est la plus dure, mais aussi la plus jolie. Une fois la montagne passée, le paysage est toujours un peu identique. Je continue ma route jusqu'à un angle où je me débarrasse enfin de mon sac, grignote un morceau, bois un grand coup et respire à fond. Courage, le sommet ne semble plus bien loin.

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Je grimpe encore un cinquième du trajet et commence à ressentir les effets secondaires de tous les précédents treks. Celui-ci n'est pas trop rigolo. Il ne fait que monter, le paysage est certes magnifique mais toujours identique sinon vu toujours d'un peu plus haut. Je me demande aussi si je vais vraiment trouver quelqu'un pour me ramener au parking. Si ce n'est pas le cas, je dois prévoir presque trois heures de marche pour le retour. Tout ceci réfléchi, je décide de ne pas aller plus loin. Il est venu le temps du repos, de la plage, de la détente. N'oublions pas que je suis en vacances. Et voilà, je rebrousse chemin. La descente est plus facile, mais ce sont mes genoux qui en prennent un coup. Je pense déjà à la bonne douche de ce soir et au sable blanc de demain. La descente se fait à une vitesse éclair. Au retour je croise sur la plage, au pied de la colline deux filles en maillot de bain. Elles vont camper ici au bord de l'eau et peut-être faire le trek demain. Il n'est même pas 15h, moi ça m'ennuierai de poireauter là tout l'après-midi. Bon courage mesdemoiselles.
La chance me sourit, c'est de nouveau en jeep que je vais remonter la côte jusqu'à ma voiture. Enfin arrivée, je troque mes chaussures de rando une bonne fois pour toute pour mes claquettes. Je quitte la jolie Waipi'O Valley et me rends à Waimea où mon B&B m'attend.
En même temps que je rentre dans les terres de l'ile, la brume envahit la route, la pluie tombe dure. Flute, moi qui voulait profiter de la fin d'après midi pour visiter la ville, c'est raté.
Finalement une éclaircie montre son nez au moment où Waimea approche. La ville se résume une fois de plus à pas grand chose. De nombreuses maisons, un petit centre commercial et quelques restaurants. Le B&B se trouve en fait à la sortie du village. Là bas, j'ai l'impression d'être sur la lune.

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La vue est dégagée. Devant moi le Mauna Kea, volcan inactif dont le sommet se situe à 4205 mètres au dessus de la mer. Beaucoup en font l'ascension en 4x4 pour visiter le centre d'observatoire céleste. Comme ce n'est pas mon trip, je n'en verrai que ceci.

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Je monte dans ma chambre, me délecte de la vue et m'extasie sous la douche. Détendue et propre, je suis fin prête à repartir dans le petit centre ville. Mais la sortie ne se passe pas tout à fait comme je l'avais prévu. Le jardin où j'ai garé ma voiture est plutôt mal foutu. Je fais une marche arrière le long d'un porche. Je suis un peu prés du mur je l'accorde, mais ça passe. Enfin pas complètement finalement…
En bas du mur, un gros rocher qui dépasse d'au moins quinze centimètres. Et ça, je ne l'avais pas vu. Par contre, je l'ai bien entendu. Ca a d'abord fait un gros "scratchchchch" et moi un gros "oupsssss". Je stoppe net et vais voir le mur. Au premier regard, je ne comprends pas, il y a bien de la marge entre le mur et la voiture. Du coup, j'y retourne, plus doucement. Et là bien évidemment ça fait "crrrrrrrrrrrrrrr" et moi "%# ! *!?%$" dans toutes les langues. Je redescends de mon affreux PT cruiser et ce n'est qu'à ce moment précis que mes pauvres petits yeux pas encore bien guéris de la dure opération mexicaine (je vous autorise à verser une larme pour moi, ça vous évitera de la verser à la prochaine ligne) aperçoivent ce stupide rocher juste sur mon chemin. Et le pire arrive maintenant, quand mes pauvres petits yeux devient un peu sur la gauche et aperçoivent une magnifique rayure blanche sur mon affreux PT cruiser bleu métal.
Qu'ai-je donc fait là? Des bêtises oui, merci ça je l'avais compris. Aie aie aie.
Du coup, je ne sais pas trop comment sortir de ma situation. Quelque soit la manœuvre, je crois que le résultat sera le même, avec éventuellement une rayure de plus. Je suis seule, personne pour me conseiller, il faut donc prendre une décision: j'avance. Une fois sur la route, je constate le résultat de mon travail. La gente est elle aussi toute rayée. Le mal est fait. Heureusement que j'ai une assurance. Elle servira. Et puis les rayures sont vraiment en bas, donc finalement ça ne se voit pas tant que ça ( en tout cas c'est ce que je me dis pour me rassurer).

Je repars donc en ville. Les boutiques une fois de plus sont fermées. Je n'ai donc plus qu'à aller me restaurer. Il n'est que 18h30, mais je suis affamée. Au choix: chinois, coréen, japonais, thaï, pizza ou Mc Do. Toujours pas de local. J'opte donc pour le coréen et me rentre dans mes pénates.

Demain, je fais la grasse matinée. Tiens, ça me fait penser à la photo du jour

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1 septembre 2009

Le Parc national des volcans: Jour 8

Je suis arrivée hier à Hilo sur l'île d'Hawaii, surnommée Big Island pour ne pas la confondre avec l'archipel d'Hawaii. C'est un changement de décor et d'ambiance total.

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Petit briefing sur les volcans d'Hawaii avant de vous narrer ma journée forte en émotions.
Il faut savoir que le Mauna Loa et le Kilauea sont des volcans en activité. Le second est d'ailleurs le volcan le plus actif au monde par la durée de ses éruptions et par le volume de magma émis. Les coulées de lave sont quotidiennes et de nombreuses villes ont été détruites par elles lors de fortes éruptions. Cette lave, je vais la rencontrer tout au long de mon voyage autour de l'île.

En attendant, la nuit au pied du volcan fut très calme. Fini les bruits de la jungle, de la pluie ou des coqs.

En cinq minutes à peine, j'arrive à l'entrée du parc national des volcans. Il est encore tôt, je fais partie des premières sur le site. Mais avant toutes activités, je décide de réserver mes hôtels pour le restant du voyage. Tant pis si cela casse un peu le coté aventure et aléatoire des vacances, mais je n'ai pas envie de me faire avoir comme sur Kauai. Ce soir je dormirai à Hilo (à l'est), demain à Waimea (au nord) et après demain à Captain Cook (à l'ouest).
Ceci étant fait, je me rends à l'accueil visiteur pour avoir un peu plus information sur le trek que j'ai choisi d'entreprendre.

Je voudrais faire le Napau Crater Trail. Le ranger de l'accueil me dit que c'est effectivement le plus beau, mais aussi le plus dur, le plus long, le seul qui nécessite de se faire enregistrer et celui que peu de personnes entreprennent.
Pourquoi tout ça? En fait, le trek rejoint le Pu'u O'o source d'éruptions volcaniques récurrentes. Bien plus, la lave coule au dessous du chemin et selon les vents, les fumées du volcan peuvent être nocives. Il ajoute aussi que cela fait un an et demi que les géologues pensent que le volcan va bientôt gronder. Le magma arrive en surface du cratère, cela peut déborder à tout moment (enfin c'est comme ça depuis un an et demi).
Par contre, le ranger ajoute que même si je suis enregistrée, ils ne viendront pas à ma recherche à moins que quelqu'un signale ma disparition. Vu que j'ai rarement du réseau sur Hawaii et que je n'ai pas toujours Internet, je pense qu'il peut se passer quelques jours avant que vous ne vous inquiétiez... Je n'ai donc plus qu'à être prudente.

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Pour me rendre au point de départ du trek, je dois suivre la route de la chaine des cratères. Le ranger n'est pas plus précis, j'en déduis que tout est bien indiqué. Et bien non! J'en ferai les frais plusieurs fois sur cette île, la signalisation est nulle. Non elle n'est pas mauvaise, elle est nulle, j'insiste. Les kilomètres défilent sans que je ne reconnaisse rien sur la carte qui m'a été donnée. De tous les cratères que je passe en voiture, aucun n'est inscrit sur ma carte. Mais où suis-je?

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Je fini par revenir au point de départ, énervée de perdre autant de temps. Le ranger me confirme que le nom du trek n'est pas inscrit sur la route. Il faut que je me gare à l'indication Mauna Ulu. Ah bah ça c'est malin, et puis surtout c'est gentil de m'avoir prévenu dés le départ. Une fois les bonnes informations en main, je repars. Avec tout ça, il est déjà presque 10h.
Armée de mon sac à dos, de l'ordinateur, du chien et d'une bonne bouteille d'eau, je m'engage dans l'aventure. Une fois de plus, je suis toute seule au milieu de nulle part.
Le trek se passe sur d'anciennes coulées de lave. Pour reconnaître le chemin, je dois suivre les amoncellements de pierres comme celui-ci

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Mais au milieu des champs de lave, il ne sont pas toujours facile à reconnaître.

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La première partie du trek se fait dans la foret dévastée par une coulée de lave des années 70.

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Après un mile, l'horizon se dégage, je marche à même la lave. Le décor est sinistre. Le sol est noir, la lave a éteint toute forme de vie ici il y a une trentaine d'années. Je vous assure que c'est impressionnant. Il fait très chaud, heureusement qu'il y a beaucoup de vent pour me rafraichir. Après plusieurs miles de marche sur ces vagues solidifiées, j'approche de vieux cratères.

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Au loin, j'aperçois des fumées blanches qui sortent du sol. Je commence un peu à stresser. Est-ce normal qu'il y ait de la fumée ici? Ne devrait-ce pas être seulement sur le cratère actif? Je suis toujours le chemin qui malheureusement se rapproche de cette fumée. Elle apparaît derrière ce qui semble être un vieux cratère. Le sol change aussi d'aspect. Il est beaucoup plus rouge et surtout il y a de grandes failles dans le sol.

Voici une petite vidéo du trek:
http://www.dailymotion.com/user/hellolavachequirit/video/xacdqv_hawaiis-volcano_travel

Tout à coup, je sens de la chaleur sur mes mollets. j'ai pris mes jambes à mon cou pour faire marche arrière. Puis je réfléchis. Ok, il fait chaud et je marche en plein soleil. Cependant, il y a énormément de vent et depuis plus d'une heure que je marche je n'ai encore jamais eu cette sensation de chaleur directement sur mes jambes. Est-ce le fait d'être seule que je commence à imaginer plein de choses? Peut-être! En tout cas, je vous assure que je me suis faite peur. Le temps de me calmer et de me dire que si, c'est certainement normal, il n'y aurait pas un trek ici si c'était si dangereux, je prends mon courage à deux mains et me relance sur le parcours, le cœur serré tout de même. Je franchis l'étape qui m'a faite peur quelques minutes de ça. Mais voilà, la suite semble identique. Le sol est vraiment différent, très rouge, quand je marche dessus, cela fait le bruit de gaufrettes que l'on écrase et il y a de plus en plus de fumée blanche. Mon courage n'aura durée que dix minutes de plus, le sol est très chaud, je ressens aussi la chaleur dans mes pieds, bref j'ai les j'tons, il faut le dire.

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Autant je pouvais me perdre dans la jungle ou glisser dans le canyon, cela ne tenait qu'à moi de faire attention. Mais là non ; je ne maitrise pas la nature. Si le volcan décide justement de s'énerver aujourd'hui, ce sera tant pis pour moi et je n'ai pas envie d'être à la merci des caprices de la nature. C'est dommage de ne pas aller plus loin, mais ça ne sert à rien non plus de prendre des risques inutiles. J'ai dejà vu beaucoup de choses et plus que les autres touristes.
Je rentre donc par le même chemin que par lequel je suis venue (de toute façon, il n'y en a pas d'autres à moins de dormir ici, tu me diras le sol est chauffant, ce n'est peut-être pas désagréable...) et je suis contente de ma décision. Derrière moi, les nuages s'épaississent.
Je continue la visite du parc par les points touristiques qui ne demande pas grand effort musculaire. Et finalement tant mieux, parce que mon sac à dos, je commence à en avoir vraiment marre.
Beaucoup de routes sont fermées en raison des fumées du volcan si bien qu'à 15h je décide de partir.

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Je m'en retourne sur Hilo pour déposer mes affaires dans un hostel. J'espère y rencontrer d'autres filles qui voudront bien venir avec moi voir la lave cette nuit.
Franchement les hostels, ok c'est pas cher, mais c'est vraiment pas fait pour moi. Je me retrouve dans un dortoir de huit personnes. Y'en a pas une pour m'adresser la parole. Génial. Et bien tant pis, c'est toute seule comme une grande que je vais aller voir la lave bien rouge cette nuit. Le gérant de l'hostel me prête une lampe torche indispensable pour la soirée.
Le spectacle a lieu à une quarantaine de minutes en voiture de Hilo au bord de la mer. Pour y accéder, il faut rouler sur une mini route au milieu d'une ancienne coulée de lave puis finir le   parcours à pied sur un bon mile, d'où la nécessité de la lampe pour le retour après le coucher du soleil.
De nombreux touristes sont déjà en place. En fait, la lave coule constamment sous les flans du volcan et débouche dans l'océan Pacifique à ce seul endroit que nous pouvons apercevoir depuis Kalapana. De jour, on ne peut voir que la fumée dégagée du fait de la différence de température entre la lave et l'eau.

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Mais de nuit, la rougeur de la lave se distingue sur le ciel noir. Au contact de l'eau, la lave provoque des explosions, des craquements et des vapeurs d'eau. Le spectacle est magnifique.

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Il est tard et la faim commence à se faire sentir. Je retourne sur Hilo. Il n'est même pas 21h que tout est déjà fermé ou sur le point de fermer. Que vais-je manger moi? A l'angle de l'hostel, il est écrit « crêpes françaises » non, je ne vais quand même pas oser. Et bien si. La dame allait fermer mais me propose de me faire une crêpe à emporter. Parfait. Quand je lui dit que je suis française, elle m'offre une table. Le temps qu'elle fasse ses comptes, je peux manger sur place. Je suis reçue comme une chef. La dame est péruvienne. Après avoir fait l'école des Beaux arts à Paris, elle est venue vivre à Hawaii et a ouvert sa boutique il y a trois mois. Elle connait bien la Normandie et est toute heureuse de pouvoir parler dans ma langue.
Je venais de finir ma crêpe parisienne quand elle me dit qu'elle me prépare une crêpe dessert. Et là, elle m'apporte une belle assiette avec une crêpe roulée, fourrée à la compote de pommes, décorée de poussière de cannelle et sucre glace, d'une feuille de menthe et surmontée d'une boule de glace. Royal. Je lui fait des compliments et vous recommande cette adresse: Le Magic Pan.

Tout le monde est déjà couché dans le dortoir, je m'allonge et laisse venir les songes.

Et pour vous prouver les gros efforts de BB Rocky dans cette aventure, voici la photo du jour

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29 août 2009

Mahalo Kauai, Aloha a Big Island: Jour 7

Déjà mercredi, dernier jour sur Kauai. Je débute ma journée par un petit déjeuner succulent que m'a préparé la dame chez qui je dors depuis deux nuits.

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Doucement, je reprends la route en prenant mon temps. Je m'arrête de nouveau à Po'Ipu pour faire une promenade en bord de la plage et visiter les jardins Moir. Puis je lézarde entre les hôtels luxueux de la baie en me disant que ce genre de tourisme n'est pas fait pour moi. Chacun son truc.

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Et voilà, il est l'heure de dire au revoir à l'ile jardin.

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16h11, je m'envole pour Honolulu et redecolle une trentaine de minutes après pour Hilo sur la Big Island. Le vol est splendide et la vue imprenable. J'ai bien choisi mon siège!

A peine arrivée, je dois récupérer ma voiture de location. Je quitte la Ford fusion blanche pour un PT cruiser bleu. Trop laid et trop bruyant. M'en fin, c'est juste pour quatre jours.

Pour ce soir, j'ai réservé une chambre dans un dortoir au pied du volcan. Ma première étape sur la route sera le Wall Mart. Il me faut faire les provisions pour le pique nique de demain. Au Wall Mart vous trouvez de tout, c'est un peu comme un Continent français. Et bien là, évidement, ce n'est pas pareil. Il n'y a ni fruits ni légumes. Pour les bananes, il faudra repasser. Par contre, devinez ce que j'ai trouvé au rayon frais et que l'on ne trouve qu'à Hawaii?

La réponse en image à la fin des vacances. Bonne chance.

Il fait nuit et il me reste une bonne demie heure de route, zut. Enfin c'était sans compter que j'allais me perdre. Bah oui, il fallait bien que ça arrive. Au panneau Volcano village, je pense être presque arrivée. J'attends donc de voir un semblant de village pour commencer la recherche de ma route. En fait, Volcano n'est pas vraiment un village. C'est un trou paumé avec juste quelques maisons sur des routes de campagnes et une supérette sur la route principale.
En rebroussant chemin, je finis par arriver au Holo Holo In, l'objet de ma recherche. C'est en fait la maison d'une famille de japonais. Le papa qui tient sa petiote dans les bras me demande de garer ma voiture sur le parking de l'école japonaise et non chez lui. Je suis ravie moi qui est plein de bagages et que l'école n'est pas éclairée... Heureusement que j'ai mon portable pour me servir de lampe torche, jusqu'à la porte d'entrée.
Je débarque dans le dortoir, Il y a déjà deux filles. Nous parlons un peu volcan avant de nous endormir.

Mais n'oublions pas la photo du jour prise a Po'Ipu:

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28 août 2009

Le Grand Canyon du Pacifique: Jour 6

Aujourd'hui, c'est le deuxième jour que j'attendais avec impatience. Je pars faire un trek dans le Grand Canyon du Pacifique.
Je prends donc la route du Grand Ouest et après une heure et demie de route, de virages et de montée, j'atteins le Koke'e State Park à 3700 feet au dessus du niveau de la mer. Dans la mesure où je suis seule, et par mesure de sécurité, j'inscris mon nom, mon parcours et mon heure d'arrivée sur un registre à l'entrée du trek. La dernière personne à s'être inscrite date d'il y a deux semaines. Dois-je en conclure quelque chose?
En tout cas, il n'y a pas un chat sinon quelques poules et le ciel est menaçant. 9h, ne tardons pas, j'ai un certain nombre de kilomètres qui m'attend.

Le parc met à disposition de nombreux chemins. Mais moi, j'ai choisi le must du must, ok le plus dur aussi, l'unique qui permet de voir la côte Na Pali.
Cela commence par un premier trek, le Nu'alolo trail. Les deux premiers miles ressemblent plus à une balade de santé qu'à un trek. Le chemin est large avec peu de dénivelé et est sous les ombrages de la foret. Je profite même de certains passages pour faire un petit sprint et ainsi gagner du temps sur la suite. Puis la foret s'évanouit pour laisser place au canyon. Le chemin se rétrécit et devient plus aléatoire. La terre est couleur « dirt red » et j'aperçois au loin l'océan et la côte Na Pali.

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Bientôt, on pourrait croire qu'il y a un loup sur le canyon tellement je pousse de wahou à chaque nouveau virage.
J'arrive enfin au bord de la falaise. Devant moi la côte Na Pali, sous moi plus de 2000 feet de vide, et au dessus de moi des hélicoptères qui survolent l'ile pour le plaisir des touristes.

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Quel bonheur! l est possible de poursuivre le trek sur 0.5 miles le long de la crête. Sans hésitation, je me lance. Depuis Lolo vista, je suis sure d'avoir une vue encore plus fantastique sur la côte Na Pali.

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Malheureusement la pluie est arrivée, et la vue n'est pas aussi jolie qu'escompté. Je reviens au bord de la falaise pour poursuivre avec un deuxième trek, le Nu'alolo Cliffs trail qui comme son nom l'indique, longe la falaise. C'est la partie la plus dangereuse. Sur 0.25 miles, il n'y a pas vraiment de chemin, sinon la place à mettre un pied devant l'eau le long de la fragile paroi. Concentrée, j'avance au pas. J'essaye de me retenir avec les mains, mais les parois de la falaise s'émiettent dès que je les touche. A mi chemin, je me demande une fois de plus ce que je fais là, toute seule au dessus d'un précipice. Mais ce n'est pas le moment de se poser des questions, je reste concentrée et avance lentement jusqu'à ce que le chemin reprenne.

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Sauvée, je continue mon parcours à tâtons dans les herbes hautes avant d'atteindre à nouveau la forêt.

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A la fin de ce second trek, un point de vue est accessible en poursuivant sur la droite.
C'est effectivement très beau, mais pas autant que tout ce que je viens de voir et de vivre.

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J'y rencontre une famille de New-yorkais. Nous parlons un peu. Eux n'ont fait que le troisième trek, celui que je vais engager maintenant. Je pique nique le temps de leur laisser prendre de l'avance et suis leurs pas ensuite.

Le troisième trek s'appelle Awa'Awapuhi. C'est celui que le Lonely Planet recommande de faire. N'importe quoi. Il n'y a quasiment aucune vue sur la mer et ce n'est que de la côte. L'horreur. Après tout ce que j'ai déjà parcouru, je vais passer les trois derniers miles à remonter plus de 480 mètres de dénivelé. Autant vous dire que j'ai chaud à l'arrivée
J'ai dépassé la famille new-yorkaise en route et les attend à la fin du trek. Elle m'a proposé de me déposer en voiture là où j'ai garé la mienne, deux miles plus bas. Autant vous dire qu'après avoir parcouru 16 kilomètres à pied de canyon et de forêt en 5h de temps, j'accepte volontiers.

De retour à ma voiture, je vais indiquer sur le registre que je suis bien rentrée et repars pour finir la journée sur des points de vue accessibles en voiture.

Un dernier regard sur la côte Na Pali, cette fois ci ensoleillée.

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Puis un moment de détente devant le Canyon de Waimea.

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Fatiguée et très contente de ma journée je m'en retourne dans mon B&B.

Et maintenant, celle que vous attendez tous, la photo du jour:

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26 août 2009

De Kapa'a a Kalaheo: Jour 5

Cette nuit je l'ai passée dans l'unique hostel de l'ile. Il n'est pas référencé dans le Lonely Planet et je comprends pourquoi car, si l'accueil est chaleureux, la propreté laisse plus qu'à désirer. Enfin pour une nuit économique, je ne vais pas faire la difficile. Je suis seule dans un dortoir de onze personnes. Comme il y a peu de client, le gérant nous a tous mis dans des chambres séparées ; ce qui n'est pas plus mal.
Je commence la semaine par une bonne grasse matinée bien méritée et quitte la côte est pour me diriger dans le sud.

Une première excursion m'amène jusqu'à la cascade Wailua. Elle fait 53 mètres de hauteur.

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Je traverse ensuite le petit village de Kaleo et poursuis ma route jusqu'à Po'ipu.
Alors que je me promène le long de la plage, l'envie de faire un peu de snorkeling surgit.
J'interroge les nageurs pour savoir si la plage en vaut la peine. Affirmatif. Je n'hésite pas plus longtemps avant de me jeter à l'eau.

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Les fonds ne sont pas aussi jolis que dans l'océan Indien ou que dans la mer des Caraïbes du fait du manque de corral. Cependant, les poissons sont nombreux et très colorés. Excusez mon ignorance en aquariophilie, mais voici ce que je peux dire de ceux que j'ai vus. Il y en avait des gros noirs avec la nageoire arrière blanche, des dalmatiens, des zébrés, des jaunes à tribande fluorescente, des gros avec comme une corne au dessus des yeux, des gros bleus, des multicolores, des petits jaunes et mon préféré: le poisson cochet.

M_poissons_cochet

Photo extraite d'internet (car mon appareil n'est pas étanche)

Alors que je sortais de l'eau, une tortue de mer s'est approchée de moi. J'en ai profité pour lui tirer son portrait avant de faire bronzette.

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Après ce moment de détente, je rejoins un point touristique appelé Spouting Horn. Selon la force des vagues, l'eau s'engouffre dans des creux de la roche volcanique émet un son assez fort et provoque une éruption tel un petit geyser.

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Je reprends le volant pour atteindre Kalaheo où j'ai réservé une chambre chez l'habitante. La maison est spacieuse avec vue sur la mer. Je redescends au village manger local (un saimin) avant de me coucher.

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Et pour terminer, voici la photo du jour

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