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On the border
15 juin 2009

Eiffel meme au Mexique?

Sortez de Mexico DF par l'autoroute de l'Est. Parcourez environ quatre heures de routes sinueuses, traversez quatre Etats mexicains que sont le Distrito Federal, Tacaxtla, Puebla et Veracruz, enfoncez vous dans la verdure entre les montagnes et les volcans et vous arriverez à un petit village dont on parle peu et qui pourtant mérite vraiment le détour.

Ce petit village calme de plus de 120 000 habitants quand même (n'oublions pas que nous sommes au Mexique et non pas en Normandie) s'appelle Orizaba. Situé au creux des montagnes dans une végétation luxuriante, il jouit d'un cadre naturel d'exception.
Après une douce nuit dans un modeste petit hôtel de centre ville, mon chéri et moi nous dirigeons à la sortie de la ville. Nous garons la voiture sur un plateau au bord du canyon de « rio blanco ». L'arrivée est surprenante et nous offre une vue panoramique sur les splendeurs naturelles d'Orizaba. Une gorge de quatre vingts mètres de profondeur nous sépare des montagnes verdoyantes qui semblent être à portée de main. La superficie du canyon est évaluée à plus de cinquante cinq mile hectares. Je vous laisse imaginer le spectacle.

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Pour rejoindre la rivière qui coule dans cette profondeur, il existe un escalier. Tenue de baroudeur pour l'occasion, nous entamons la fameuse descente des cinq cents marches. Même Rocky était des nôtres...oui, bon on pourrait croire...

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C'est au milieu d'une végétation abondante et tropicale que nous faisons cette agréable balade sportive matinale. Arrivés de l'autre coté de la montagne, mais pas encore au plus profond du canyon, nous pouvons déjà apercevoir l'Elephant. Alors ça, vous ne vous y attendez pas je suis sure! Mais je mets fin tout de suite à vos interrogations, en vous expliquant que l'Elephant est en fait une cascade de vingts mètres de hauteur formée par la rivière du Rio Blanco. Pourquoi s'appelle-t-elle ainsi, j'avoue que je l'ignore.
Nous poursuivons notre randonnée. Une vieille pancarte indique la direction d'un point d'eau.  Le désir de me baigner en cet endroit fabuleux nous fait parcourir les kilomètres sans compter.

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Longeant la rivière, suivant de petits sentiers, traversant une prairie, marchant sous la chaleur de plus en plus écrasante, nous approchons enfin d'une étendue d'eau. Quelques habitués s'y trempent les pieds et deux trois enfants y batifolent. Mais comment font-ils? En ce lieu si merveilleux, l'odeur est devenue répugnante. De gros tuyaux longent le bassin et cela sent l'eau croupie. Si je me suis déjà baignée dans l'eau boueuse d'Asie du sud-est et dans les rivières infestées de caïmans d'Amérique latine, pas question que j'entre dans cette eau suspecte.
Petite déception donc. L'heure avançant, nous décidons de retourner au point de départ. Nous empruntons un autre chemin, traversons la rivière et commençons l'ascension du second escalier. Cette fois-ci je commence à les sentir les cinq cents marches... Ce n'est quand même pas pareil de les monter que de les descendre.

Arrivés au sommet, nous ne sommes pas las de l'aventure et décidons de retourner de l'autre coté de la montagne. Quoi? Refaire les mille marches aller-retour? Non quand même pas. Cette fois-ci, c'est en tyrolienne que nous allons traverser le canyon.

Avec 272 mètres de câble pour l'aller et 260 pour le retour, la tyrolienne d'Orizaba est considérée comme la plus grande du Mexique. J'avais déjà fait mon baptême quelques mois plus tôt, mais là, ça ne rigole plus. La tyrolienne d'Orizaba est effectivement plus grande et plus impressionnante.

Je m'équipe donc d'un harnais et d'un joli casque rose assorti à ma veste. Jusque là tout va bien. Je monte ensuite sur le promontoire, vous savez un peu comme sur le tremplin d'une piscine. Le guide m'accroche à mon homme ainsi qu'au câble.  Bientôt suspendue à 110 mètres au dessus du canyon, l'adrénaline monte en moi. Bon je dis l'adrénaline parce que ça fait mieux que de dire la peur. Et là je n'ai pas trop le temps de réfléchir. Il faut se jeter dans le vide. C'est ça le plus impressionnant en fait. Vous êtes en haut de la montagne, sur un petit promontoire d'un mètre carré à peine, devant vous le vide et le moniteur qui vous dit de vous y jeter.
En position assise, les jambes surélevées, nous lâchons prise et glissons le long du câble à plus de quarante kilomètres heure. Les premiers mètres une fois franchis, je suis envahie par une impression de ralentissement. J'ai l'agréable sensation de voler, d'être au calme parmi les oiseaux gazouillant, loin de tout, admirant les montagnes, l'eau coulant sous mes pieds.
A peine arrivée de l'autre coté, nous nous désarmons et faisons quelques mètres sur la droite pour procéder au chemin inverse. La sensation est cette fois ci différente. J'appréhende nettement moins le départ car cette fois-ci il s'opère à une dizaine de mètres du canyon. Erreur! Le départ est encore plus vertigineux. Le fait de glisser au dessus de la végétation, les fesses rasant les plantes, vous donne une sensation de vitesse encore plus impressionnante. Je suis finalement soulagée une fois au dessus de l'abysse.

De retour enfin sur la terre ferme, nous décidons de poursuivre notre aventure plus calmement dans les rues du centre ville pour admirer l'architecture coloniale d'Orizaba, ses nombreux clochers, ses petits ponts, son canal, ses parcs fleuris et son palais bien particulier. Il s'agit en fait d'un “Palais de Fer”.

Unique en son genre dans tout le pays ; il appartient au courant de « l'art nouveau », très en vogue en Europe à la fin du dix-neuvième siècle.
Sa construction n'est faite que d’acier fondu moulé, de plaques de fer entièrement démontables et des 823 222 vis qui servent à maintenir le tout. Haut de deux étages, il abrite dix neuf pièces et une tour centrale quadrangulaire qui se termine en forme de pyramide.

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Lors de l'exposition universelle de 1889 à Paris, année ou la tour Eiffel a été présentée, la structure de ce palais avait également été exposée. Elle représentait alors le pavillon de la Belgique. Une rumeur attribue la conception du palais d'Orizaba à Gustave Eiffel. Mais il n'en est rien. Voici la vraie histoire du palais de fer.

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Au début des années 1890, Orizaba était une ville particulièrement développée, passage économique obligé entre le port de Veracruz et Mexico DF. Le maire de l'époque, Don Julio M. Velez, souhaita alors renforcer le statut de ville moderne dont jouissait Orizaba à l'époque en chargeant les ingénieurs belges de la « Société Anonyme des Forges d'Aiseau » de construire un palais municipal moderne. Le palais devait être de fer, facile à construire, léger et élégant.
Des le premier juin 1892, le palais en pièces démontées arriva au port de Veracruz. Acheminé par train jusqu'à Orizaba, l'assemblage exigea près de trois ans. Aujourd'hui, il est l'attraction principale des touristes, mais il ne rivalise ne rien avec notre tour Eiffel!

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L
A mon grand est fidele lecteur, que ton voeu soit exauce. Pour te remercier de prendre le temps de me laisser des commentaires, je t'envoie les photos sur ta boite perso.
D
Petite balade bien sympathique, par contre je pense parler au nom de tous en disant ma déception de ne pas voir de photos et/ou vidéos ni de l'Elephant ni de la tyrolienne. Il va falloir y retourner ;oD
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